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AIEJI WORLD CONGRESS - Lausanne, du 5 au 9 septembre 2022



La temporalité dans l’action éducative

La temporalité est une notion plurivoque tout à la fois abstraite et concrète. Reliée au Dasein de Heidegger (1986) , elle renvoie à l’existence et au sens de l’être au monde. Le Da-sein, littéralement l’être-là, désigne cet individu particulier et paradoxal, portant le souci de son « être » et du sens de l’existence dans la conscience qu’il ou elle a de sa finitude. En d’autres termes, la temporalité renvoie chez Heidegger à la manière qu’a « l’être humain d’être temporel ». Elle ne se limite pas à une soumission au temps mais s’inscrit dans un projet. Ce dernier prend sens dans les expériences vécues – passé – et l’ouverture vers d’autres possibles – le futur. Advenir comme sujet, être soi, suggère alors d’être projeté vers un avenir, un possible. Cette posture n’engage-t-elle pas à devoir choisir et répondre de ses choix au présent en s’ancrant dans ses expériences passées ?


Le Dasein, n’est cependant pas purement individuel ; il est intimement articulé au fait d’être au monde et à l’intersubjectivité. En ce sens, l’advenir du sujet est aussi tributaire des conceptions sociales et publiques du temps. En effet, les définitions culturelles du temps structurent la vie sociale à l’intérieur comme à l’extérieur des institutions bien que sa perception soit subjective et dépendante des expériences vécues. Ainsi, loin de n’être qu’une contrainte imposée de l’extérieur, la temporalité en éducation renvoie à une pluralité de conceptions et de représentations du temps. Si l’action éducative, parce qu’elle vise le changement, le développement, l’insertion sociale et l’autonomie des sujets, comprend de facto une dimension temporelle, les enjeux liés à cette pluralité des « temporalités éducationnelles » (Alhadeff-Jones, 2018) restent peu explorés.


A l’exemple de l’urgence impliquant une intervention prompte et ponctuelle, la concordance, la congruence et la compatibilité des temps sociaux, institutionnels et individuels (Bouquet & Riffault, 2013) sont constamment questionnés. Cela met en exergue les défis temporels de l’accompagnement éducatif.


La temporalité, qu’elle soit sociale ou éducationnelle, sera donc au cœur du congrès AIEJI 2022 en tant qu’objet de réflexion. Pour traiter de la temporalité, les relations entre les trois principaux acteurs de l’action socio-éducative seront questionnées : les bénéficiaires ou usagers des prestations sociales, les travailleurs sociaux, les institutions auxquelles les travailleurs sociaux sont rattachés. Cet accent mis sur les relations et les interactions entre ces trois acteurs tiendra néanmoins compte du contexte social et culturel et, en particulier, des politiques sociales, de l’organisation des prestations sociales et de leur financement, des logiques de formation.

La question qui sera en filigrane de ce congrès sera la suivante :

Autour de quels enjeux s’articule la temporalité dans la rencontre entre ces trois acteurs ?

Références bibliographiques citées

Alhadeff-Jones, M. (2018). Concevoir la complexité temporelle en éducation dans une perspective critique. Revue suisse des sciences de l’éducation, 40(3), 587-602.Bouquet, B. & Riffault, J. (2013). Questions sur le temps et l’action sociale. Vie sociale, 2, 107-110.Heidegger, M. (1986). Etre et temps. Paris : Gallimard.




Conférences-plénière : Parmi les quatre conférences-plénières auxquelles j’avais assisté, deux me semblaient très intéressantes. Les sujets abordés avaient un lien avec mon travail quotidien et avec mes engagements bénévoles.



Bertrand Ravon : ATTACHEMENTS, AUTONOMIE ET CIRCONSTANCES : LE TRAVAIL PARADOXAL DU TEMPS ÉDUCATIF

Bertrand Ravon est Professeur de sociologie à l’Université de Lyon 2 et chercheur au centre Max Weber. Vice-président de Lyon2 en charge de la Formation tout au long de la vie, il dirige le parcours de Master ANACIS (Analyse et Conception de l’Intervention Sociale). Ses recherches, collaboratives, portent sur l’expérience de l’accompagnement de personnes en situation de vulnérabilité, à la croisée du travail social et de la santé mentale.


Présentation de la conférence

« Partir du temps présent de l’accompagnement et des liens d’attachement qu’il est susceptible de générer dans le temps, pour mettre en regard l’injonction à l’autonomie et le travail de sape des nouveaux attachements qu’elle peut produire.

Défendre l’idée d’une temporalité éducative particulièrement sensible aux circonstances, sans laquelle l’autonomie, que j’entends pour ma part comme l’art d’agencer les bons attachements, ne peut se déployer. » (Bertrand Ravon, présentateur de la conférence)Un des grands défis est le manque en personnel qualifié dans le travail social.

Comment s’en sortir ?

- Développer l’action professionnelle basée sur la qualification et les connaissances

- Travail au côté des personnes, pas au côté du système

- Echange de pratiques au niveau international

Les conditions sont différentes dans les pays divers, mais le travail en soi et les approches sont souvent pareilles.


Dans l’action éducative, le professionnel est constamment confronté avec un phénomène réel : il doit faire face aux défis d’aujourd’hui et très souvent, on attend de lui qu’il agisse le plus vite possible. Les normes, les valeurs et la temporalité se mélangent ainsi dans son action éducative. Ainsi, une certaine ambivalence se crée : il faut trouver une balance entre les différents choix possibles pour prendre une décision (indétermination fondamentale).


1) Autonomie

La recherche d’autonomie provoque souvent une « auto-nomination ». Je nomme moi-même relatif au contexte culturel. On est tous un produit d’une construction collective.

2) Temporalité

Cette temporalité dans le travail social se définie par quatre grandes références : le temps, la durée, le rythme (ou l’allure) et la temporalisation (un passé vers le présent selon les époques, rendre temporel, placer dans la dimension du temps)


Dans le travail social, la temporalité et ses quatre grandes références s’expriment souvent par des urgences qui font « un passage à l’acte violent » (temporalité de l’efficience), « le juste à temps »

Nous vivons dans une « société de risque », comme un camion qui voit le virage au dernier moment. Actuellement, nous sommes exposés à une tension permanente.

En pratique, quand tout a échoué, l’enfant est placé dans un foyer (exemple d’une mère psychotique et d’un père alcoolique habitant dans un appartement dévasté, donc un placement à l’immédiat est la conséquence logique). Malgré le travail de fourmi presté par l’éducatrice lors des années auparavant et malgré son engagement excessif, l’échec était inévitable.

On distingue entre « le chronos » et « le chéros »

Le chronos : le temps qui s’écoule et dont on mesure le temps mis à la disposition

Le chéros : le temps non-compté, c’est-à-dire l’action qui n’est pas mesurable (question du bon moment)

Action éducative vs présence éducative

Dans le travail éducatif, on utilise le temps du progrès vers une norme, ce qui signifie en même temps un paradoxe de l’intégration et un système normatif de la cohésion. Je construis avec l’autre les normes (auto-production de la norme ce qui est un produit de l’action. Il s’agit d’une action consentie pour avoir une cohésion. On constate une certaine différence entre l’immédiateté et l’ouverture vers un temps disponible. Le présent reste donc figé dans l’immédiat, donc le présent constitue un temps qui se dilate.

L’inclusion : refus de l’inadaptation de la relation, on attrape les gens avec son incapacité anticipée.

On va chercher les déficiences du passé vers la réparation de l’avenir et en même temps, le présent nous échappe.

Nous sommes passés d’un temps de l’institutionnel vers une situation de temps biographique avec un grand nombre d’intervenants. Dans ce contexte-ci, il s’agit d’un temps vécu et souvent pas programmé. L’autonomie apparait au horizon de l’action et il faut requalifier le travail éducatif à la présence ou à la disponibilité.


Manon Schick : LE RÔLE DE L’ÉTAT DANS L’ACTION ÉDUCATIVE

Manon Schick est licenciée de Lettres de l’Université de Lausanne, Manon Schick a travaillé comme journaliste à Lausanne, avant de partir en 2003 comme volontaire avec Peace Brigades International en Colombie, où elle a accompagné des organisations locales de défense des droits humains. Elle a travaillé pour la Section suisse d’Amnesty International entre 2004 et 2020, tout d’abord comme porte-parole, puis comme directrice du travail médias et enfin comme directrice générale durant près de 10 ans. Depuis septembre 2021, elle dirige la Direction générale de l’enfance et de la jeunesse, le service de l’Etat de Vaud chargé des questions de protection des enfants, de prévention, de participation et de promotion des activités de jeunesse.

Présentation de la conférence

Pour assurer le respect des droits de l’enfant, les Etats, les institutions publiques et privées, les organisations non gouvernementales ou encore les entités des Nations unies doivent collaborer, même si chacun a un rôle différent et que chacun agit selon des temporalités différentes. Les Etats doivent tenir leurs engagements internationaux (par exemple la mise en œuvre de la Convention des droits de l’enfant) et doivent rendre des comptes sur les moyens qu’ils accordent à l’éducation, à la protection des enfants, à la prévention, à la participation. En Suisse, et notamment dans le canton de Vaud, la collaboration est étroite entre l’Etat et les acteurs parapublics ou privés, pour tout ce qui concerne les questions de prévention et de protection des enfants. L’Etat délègue la prise en charge des enfants qui vivent avec un handicap ou qui nécessitent un placement extrafamilial à des institutions privées, en les finançant pour cette prise en charge et en surveillant la façon dont ces institutions s’occupent des enfants. La société civile peut jouer un rôle d’aiguillon en émettant des recommandations ou en critiquant l’action publique.

Les temporalités différentes et les rôles différents de chaque entité entraînent bien évidemment des contradictions, voire des conflits. L’Etat a la responsabilité de gérer ces contradictions pour assurer une mise en œuvre optimale des droits de l’enfant.


En effet, une des particularités en Suisse est l’importance des responsabilités des différents cantons au sujet la protection de la jeunesse. L’avantage est certainement la proximité et la simplicité dans la mise en œuvre des lois gouvernementales, mais les grands inconvénients sont surtout les inégalités de traitement de différents groupes (p.ex citoyens étrangers demandeurs d’asile etc.) ainsi que les différences d’un canton à l’autre notamment concernant des inégalités dans la prise en charge des usagers.

Selon les modèles étatiques différents, l’État n’est pas une entité fermée. Avec toute une panoplie d’acteurs, la temporalité dans les actions de l’État sont très difficiles à cerner. Très souvent, des lieux parfois inadaptés pour les adolescents servent comme dernier refuge, une très mauvaise solution, faute d’alternatives (p.ex. prison). Très souvent, des changements de lois prévoient des mesures de prévention pour jeunes. L’éveil des jeunes à l’a citoyenneté (dans les écoles) ainsi que d’autres lois tenant compte des besoins pour jeunes ont un effet préventif très important.

D’autres mesures prises par l’État, telles que les mesures sanitaires dans le contexte du Covid-19, mènent à une véritable détérioration de la santé mentale des jeunes dont il est assez difficile pour les professionnels éducatifs pour réagir. L’absence de certaines besoins vitaux provoquent des sentiments d’impuissance chez professionnels et parents. Le politique a pris des mesures d’urgence. Le mode de travail était marqué par ce traumatisme, donc on ne voulait pas prendre ses responsabilités, les autorités ont dû réagir le plus vite possible. Même maintenant, le comportement est encore influencé par la période de Covid-19.

Le rôle de l’État est clair : « on doit anticiper »


L’effet démographique n’est pas à négliger dans ce contexte. On vit dans une population vieillissante et selon les circonstances, il faut mener des actions adaptées.


En Suisse, l’administration cantonale est responsable en matière de protection de la jeunesse. La charte internationale des droits de l’enfance est à la base. Toutes les conventions internationales sont d’une importance majeure pour la mise en pratique d’une politique juvénile. Il s’agit généralement de mettre en œuvre ces recommandations internationales et de les adapter au niveau cantonal.

La convention des droits de l’enfance est universelle. Le comité cantonal prend les décisions sur base de la convention universelle des droits de l’Homme. L’Etat fédéral suisse laisse la responsabilité à chacun des 26 cantons pour mettre en œuvre une politique des droits de l’enfance.

Le débat contre les châtiments corporels ne rien encore perdu de son actualité, comme officiellement, il n’existe pas encore de loi qui interdit cette forme de violence contre les enfants. La société civile devra mettre en question certaines choses ce qui mettrait sous pression l’État qui devrait prendre ses responsabilités. Le dialogue avec les autorités pourra donc aider à faire évoluer les pratiques et les lois concernant la politique de jeunesse. Le mouvement doit venir du terrain, notamment des foyers, Maison des Jeunes etc.



Témoignage: « La temporalité entrave notre travail au quotidien ! »

Ainsi, je me pose la question comment on puisse le mieux gérer possible notre travail quotidien en sachant que les contraintes sont majeures !

Question sur la temporalité – un témoignage de Lucile Bezzo, assistante sociale en protection de l’enfance

Je suis une jeune professionnelle, assistante de service social. Les cours prodigués durant ma formation sont donc encore bien ancrés dans mon esprit, et influencent considérablement mes pratiques. Ainsi, à l’école et sur le terrain, les professionnels (le) s nous enseignent qu’il est primordial de respecter le rythme, la temporalité de la personne, de s’adapter à l’autre. Tout cela pour favoriser la naissance d’une relation de confiance.

Toutefois, j’ai été très rapidement confrontée à ce que l’on appelle : « la réalité du terrain ». En effet, notre action est souvent assujettie à des facteurs qui entravent certaines des valeurs et des principes qui sont au cœur de notre métier. En fait partie, la question de la temporalité qui est au centre des préoccupations et des pratiques des travailleurs sociaux car de plus en plus complexe.

Actuellement, j’accompagne des Majeurs, anciens Mineurs Non Accompagnés, et je dois constamment jongler avec une pluralité de temporalités qui se superposent. Ainsi, s’enchevêtrent la temporalité de l’usager, celle du travailleur social, et celle de l’institution au sein de laquelle s’inscrivent les différents protagonistes. Tout cela sous l’égide de la culture de l’urgence, qui est elle-même traversée par des enjeux politiques et économiques.

Comment peut-on alors, au milieu de toutes ces données, respecter la temporalité de l’Autre ?

La réponse n’est pas aisée car dans le cadre de la protection de l’enfance, en tant qu’assistante de service social, je dois répondre à une commande institutionnelle bien définie.

Prenons l’exemple du contrat jeune majeur qui délimite le cadre d’intervention au sein duquel le jeune peut être accompagné par l’Aide sociale à l’enfance. Durant l’entretien venant formaliser la signature du contrat, des objectifs sont fixés par l’inspect (rice) eur du Département, avec l’accord du jeune. Ainsi, celui-ci doit, dans un temps limité, atteindre ces objectifs, honorer ses engagements afin de maintenir cet accord tripartite. N’est-ce pas déjà nier l’existence de l’Autre dans toute sa singularité, que de le soumettre au prisme d’une standardisation de la temporalité ? Ne travaillons-nous pas avec des personnes qui ont un parcours de vie différent et qui ont une perception, une manière d’appréhender le temps, souvent bien différente de la nôtre ? Pourtant, la société leur demande de grandir, de devenir rapidement autonome en oubliant parfois que ce ne sont encore que des enfants pour certains, des adolescents pour d’autres.

Ainsi, tout l’enjeu pour nous, travailleurs sociaux, est de trouver un juste équilibre, le bon compromis qui viendra atténuer ce sentiment de contrainte que le jeune pourrait éventuellement ressentir. L’objectif étant d’éviter l’écueil de ce que l’on appelle : l’adhésion de façade.

Or, l’exercice est parfois périlleux car les professionnel (le) s peuvent être confronté(e) s à une forme de résistance de la part de certains jeunes, notamment ceux qui ont besoin de temps pour maturer et comprendre réellement les enjeux que revêt un accompagnement socio-éducatif.

C‘est mardi. Nous sommes en réunion d’équipe et la problématique du refus des jeunes de travailler le budget est à nouveau évoquée. Un certain nombre d’entre eux, refuse catégoriquement de montrer à leur Conseillère en économie sociale et familiale référent(e) s leurs comptes en banque. Les jeunes se sentent surveillés, jugés par les professionnels(le) s sur la manière qu’ils ont de gérer leur argent. Or, pour aider le jeune à se projeter et à envisager l’entrée dans un logement, ce travail concret est nécessaire pour évaluer sa capacité à être pleinement autonome. Cependant, le manque de temps, l’échéance traduite par la date de la fin de prise en charge, amènent parfois les professionnels (le) s à adopter une attitude pressante, poussant le jeune dans ses retranchements.

Si cette posture permet au jeune d’être confronté à la réalité, cela peut avoir des conséquences sur la relation de confiance qui tend à se fragiliser. En effet, celui-ci conteste la légitimité du professionnel et adopte des stratégies d’évitement rendant le travail difficile. Brusqué, il ne se sent pas reconnu ni écouté.

En tant qu’assistante sociale, je me questionne parfois sur l’impact que peut avoir, à long terme, ce manque de considération, résultat de cette culture de l’urgence qui envahit nos pratiques et qui tend à déshumaniser le travail social.

Quelles conséquences pour le futur de ces jeunes, pour la société ? Quelles conséquences pour ces personnes en difficultés à qui on demande d’être prêts avant même d’en avoir formulé l’idée ? Quel avenir pour les institutions ? Quelle voie pour les travailleurs sociaux ?

Source : Magazine « Le lien social »

Lucile BEZZO, assistante sociale en protection de l’enfance




08/09 : Visite au Foyer Meillerie de la Fondation Rambarde

La Rambarde est une fondation de droit privé et d’utilité publique qui a été fondée en 1987 et dont le siège est à Pully. La Rambarde accueille, protège et oriente en urgence et à court terme des enfants de 4 à 18 ans en difficulté sociale et familiale dans le canton de Vaud.

La Rambarde dispose de 7 foyers d’accueil en internat. Elle offre également de prestations de jour et en externat. Une centaine d’enfants et d’adolescents et leur famille y sont suivis simultanément.

Le Foyer Meillerie est ouvert 365 jours par année et 24 heures sur 24. Il peut, sans délai, accueillir 8 enfants et adolescents âgés entre 4 et 15 ans. Le placement peut durer quelques jours à 3 mois. Le foyer protège les mineurs en danger, soutient les familles en difficultés et oriente l’enfant ou l’adolescent ainsi que leurs familles vers des solutions durables et stables.

Les locaux du foyer sont situés dans un bâtiment au sud-est de la ville de Lausanne. Outre des chambres à deux lits et des chambres individuelles, le Foyer de la Meillerie peut encore accueillir dans deux chambres supplémentaires quatre enfants en situation d’urgence. Les pensionnaires bénéficient encore de locaux communs : une cuisine, une salle à manger, un vaste salon ainsi que des salles de bain et de toilettes. A son rez-de-chaussée, la maison offre encore un joli jardin arborisé.

Sauf exception tous les enfants fréquentent quotidiennement l’école : les plus jeunes sont quotidiennement accompagnés à l’aller et retour par leurs éducateurs.

L’enfant est au centre de l’action éducative, il reçoit la protection et le respect qui lui sont dus. Les familles sont associées au projet pédagogique de leur enfant. Enfant et famille forment ainsi le cadre général de l’intervention au Foyer de la Meillerie.

Les actions du foyer vont au-delà des murs. L’équipe éducative est, en effet, amené à s’engager directement au domicile des bénéficiaires. Cette modalité supplémentaire offre un élargissement pertinent en favorisant autant qu’il est possible le retour de l’enfant auprès de sa famille.









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